Atelier Citoyen Régie de donnée : vers une infrastructure civique de la donnée en biens communs. Paris. 16 décembre 2017
Retour sur l’atelier citoyen “Mon quartier, nos données : vers une infrastructure civique de la donnée en biens communs” proposé par L’École des données le 16 décembre 2017 au Shakirail à Paris, auquel une quinzaine de personnes ont contribué. Cet atelier était mis en œuvre en partenariat avec le dispositif Ateliers Citoyens la Ville de Paris pour explorer par la donnée des sujets qui touchent les parisiens. Outil de décryptage, de concertation, de prospective, d’activisme, la donnée est aussi un moyen de produire la ville. Savoir s’en saisir, c’est activer un levier puissant de notre pouvoir d’agir. C’est pouvoir choisir le monde que nous voulons habiter. Site des ateliers citoyens de la Ville de Paris. 2017. Laboratoire social de la donnéeCet atelier s’inscrivait dans la temporalité plus large du projet Laboratoire social de la donnée, initié en 2014 par Open Knowledge France dans le quartier de la Chapelle à Paris.
Entre 2014 et 2017, les expéditions de données, déployées dans le quartier de La Chapelle comme outil de dialogue et de concertation, ont permis aux habitants et aux associations d’établir des diagnostics et de développer une expertise sur les enjeux de la qualité de vie, de la parentalité, de l’éducation, de l’inclusion numérique, des droits culturels ou encore sur l’accueil et la santé des populations migrantes. En orientant les débats autour d’éléments objectifs, l’étude des données urbaines a permis de remettre en question certains préjugés ou, au contraire, de renforcer les enseignements issus du ressenti et de l’expérience des habitants. Enfin, ces démarches ont permis de faire le point sur les données disponibles, leur qualité, et d’identifier de potentielles améliorations nécessaires. Voir notamment Les expéditions de données comme outil de concertation : lancement d’une expérimentation avec la CAF de Paris, compte-rendu de Samuel Goëta publié le 22 janvier 2017. Mettre en commun des expertises techniques et culturellesLes actions menées par Open Knowledge France s’enrichissent et se structurent en se déployant en collaboration avec différents acteurs de l’action sociale (centre sociaux, bibliothèques, associations) et des civic techs (OGP Toolbox, Framasoft, Wikimédia France). Par cette structuration, il s’agit, d’une part, de permettre l’émergence de collaborations originales entre les acteurs locaux, et d’autre part, de répondre à la nécessité de mettre en commun des expertises techniques et culturelles disjointes pour accompagner la montée en compétences, en terme de littéracie à la donnée (captation / collecte, manipulation, visualisation, stockage, mise à disposition, etc), des acteurs et structures sociales implantés sur le territoire (centres sociaux, équipements municipaux, réseau jeunesse, acteurs de l’insertion professionnelle et sociale, maisons de la vie associative et citoyenne, tiers-lieux). Promouvoir une infrastructure de la donnée en biens communsNotre objectif est d’accompagner et d’outiller les acteurs du territoire dans la mise en œuvre de pratiques numériques souveraines et vertueuses, de favoriser l’ouverture et la collaboration, d’aider à la maîtrise des outils et à la gestion des données. Dans des villes à complexité croissante, nous avons vocation à construire de nouvelles géographies de la confiance et de la coopération, en œuvrant à la mise en place, au soutien et à la promotion d’une infrastructure civique faisant de la souveraineté organisationnelle des individus un principe fondamental. Nous faisons le pari de considérer les enjeux de solidarité sous l’angle d’une citoyenneté active qui s’inscrit dans un mouvement global de transition vers une économie des communs. Dans ce contexte, L’École des données a décidé de dédier plusieurs de ses ateliers aux enjeux de gouvernance et de souveraineté sur l’information, incarnés autour du concept de “régie citoyenne de données”. Ces ateliers ont pour vocation à faire le point sur les méthodes et les outils mobilisables pour collecter, analyser, héberger et mettre en commun les données locales, et construire une infrastructure civique de la donnée en biens communs. Un atelier dédié à l’agriculture urbaine et aux communs alimentairesDescription du processus de travail du 16 décembre 2017 à La Chapelle, Paris.
Dans ce contexte, l’atelier du 16 décembre 2017 était organisé en partenariat avec les contributeurs du projet Remix The Commons et avait pour vocation à porter un regard sur les circuits de production et de distribution alimentaires du quartier de la Chapelle. La démarche est documentée sur le wiki Remix The Commons. La Chapelle Marx Dormoy, agriculture urbaine et alimentation solidaire. Extrait du wiki Remix The Commons. L’objectif de ce volet du projet à La Chapelle Marx Dormoy est de se donner une idée générale des initiatives d’agriculture urbaine et d’alimentation solidaire dans le quartier de la Chapelle (Paris 18) et de mieux comprendre les liens qu’elles entretiennent entre elles et avec les autres initiatives citoyennes du quartier. ÉTAPE 1 : Dialogue et problématisation
Dans la première partie de l’atelier, les contributeurs ont partagé leurs réflexions, leurs questionnements sur les communs alimentaires du quartier. On pouvait distinguer 4 axes : Consommation et pratiques alimentaires :
Production alimentaire :
Écosystème :
Vers les communs alimentaires :
ÉTAPE 2 : IDENTIFICATION DES DONNÉES Dans un second temps, il était question d’identifier les ressources dont nous disposons pour répondre aux problématiques développées précédemment :
ÉTAPE 3 : COLLECTE Dans un troisième temps, nous avons procédé à une collecte d’informations. D’une part, en identifiant des jeux de données pertinents via les portails publics. D’autre part, en mettant en œuvre une démarche de collecte lors d’une marche urbaine (données qualitative via des interviews : Hyper Social Bio Club, Verger Urbain) Jeu de données disponibles :
Nous disposions également des nombreuses données du projet CivicLine. Pour aller plus loin, quelques pistes : Parcours et collecte de données :
Voir la carte des initiatives. PHASE 4 : Pour aller plus loin (dans un autre atelier), on pourra étudier plus en détails les méthodes de collecte, d’analyse, de traitement et de publication des données). On pourra également étudier les enjeux relatifs à la souveraineté sur les données (régie de données). Quelles données ? Quelles plateformes ? Quelles ontologies ?
Quand nous rejoindre lors de prochains ateliers ?Trois ateliers citoyens animés par l’École des Données sont programmés en 2018 : Plan vélo – Paris n’est pas Amsterdam ? Mon quartier. Nos données. Vers une infrastructure civique de la donnée en biens communs. Le parisien et l’adaptation au changement climatique |