Véronique Fournier

Entretien avec Véronique Fournier, directrice générale du Centre d’écologie urbaine de Montréal. Enregistré le 12 août 2016 à Montréal, Canada.

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Véronique Fournier, pouvez-vous vous présenter ?

Je suis directrice générale du Centre d’écologie urbaine de Montréal de depuis bientôt 2 ans.
J’ai fait une formation en organisation communautaire et en travail social. La notion de dynamique collective de développement a toujours été importante pour moi, c’est-à-dire la capacité à travailler à la fois sur les changements individuels mais également au niveau des politiques sociales.

Je crois beaucoup en la capacité à mener des transformations si l’on agit à différents niveaux dans les systèmes.

J’ai fait l’organisation communautaire. J’ai contribué à la maîtrise en économie sociale sur la capacité à gérer collectivement et à mettre en œuvre des missions sociales.
La vie m’a amenée à travailler dans des démarches de revitalisation urbaine dans différents quartiers centraux de Montréal, et également en formation éducation populaire auprès d’adultes et de parents.
J’ai toujours été quelqu’un d’engagée. Je l’ai été notamment pendant plusieurs années sur les conseils d’administration d’organismes à but non lucratifs.
Et la vie m’a aussi amené à faire de la politique active comme conseillère municipale dans mon quartier, où je réside, dans lequel j’ai travaillé et je me suis engagée. Pour moi c’est une suite logique de proposer des changements et de faire partie des décisions.
À mon sens, l’empowerment ou le développement des capacités doit se faire jusqu’au partage du pouvoir, et donc de la décision. C’est pourquoi la politique, à ce moment là, était tout à fait en cohérence avec cela. Et j’ai eu l’occasion de m’engager politiquement pendant plusieurs années.

Je m’intéressais à ce que faisait le Centre d’écologie urbaine de Montréal sur les questions de démocratie. En parallèle, j’enseignais en travail social et en action collective à l’université.
Lorsque le centre a été à la recherche d’un directeur, je me suis dit que c’était l’opportunité de mettre en convergence mes actions, car en tant qu’élu je m’occupais aussi des dossiers d’aménagement urbain.
À mon sens, c’était le point de rencontre de l’engagement sociale, des démarches collectives et du développement de capacités.
La capacité de participer aux décisions qui nous concerne, en lien aussi aux enjeux de durabilité dans les villes. Que cela soit au niveau du transport, au niveau de nos choix d’aménagement, la vision que l’on porte dans les processus de décision, par exemple au sein d’un processus comme le budget participatif.
C’est comme cela que j’ai atterri au centre d’écologie urbaine de Montréal.

Qu’est-ce que le Centre d’écologie urbaine de Montréal ?

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Le Centre d’écologie urbaine de Montréal est né en 1996 d’une mobilisation de citoyens impliqués et engagés dans la sauvegarde de leur communauté dans le quartier de Milton Parc à Montréal.

À l’époque, il y avait un projet de transformation urbaine qui a, d’une certaine manière, menacé ce quartier et sa dynamique communautaire solidaire. Les citoyens se sont mobilisés et ont crée la société de développement communautaire de Milton Parc. Il y avait toute une mouvance citoyenne dans le secteur. Ce fut le nom du centre à ses tout début.

Le centre avait comme objectif de proposer des manières viables de vivre en ville, d’informer, d’outiller, et de faire de l’éducation populaire, non seulement sur les questions environnementales mais surtout sur les questions d’écologie sociale.

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