Penser l’effondrement à partir de l’Afrique-Monde. Paris, 19 mars 2019

Le 19 mars 2019 se tenait à la Gaîté Lyrique un séminaire intitulé Penser l’effondrement à partir de l’Afrique-Monde, réunissant Yves Citton, Abdul-Karim Mustapha, Oulimata Gueye, Achille Mbembe. Compte-rendu.

Core Dump, François Knoetze, Installation 2018 ZKM Karlsruhe. Photographie Tobias Wootton

Présentation

Comment décoloniser notre imaginaire de l’effondrement ? Tel pourrait être le titre alternatif de ce séminaire organisé autour de quelques propositions philosophiques, politiques et esthétiques venant des pensées africaines.

Il devient de plus en plus clair que nous ne pouvons penser les interactions entre technologies, numérique, médiations humaines et création artistique sans tenir compte de la perspective d’effondrement social et écologique dont les études scientifiques dessinent la probabilité grandissante à l’horizon de notre futur proche.

Or, l’imaginaire de l’effondrement peut légitimement être suspecté d’occidentalo-centrisme dans ses prémisses mêmes, dans sa conception du temps comme de l’histoire et de l’agir humain. D’où la nécessité de reconsidérer cet imaginaire de l’effondrement – et ce qu’il implique en termes des rapports entre sciences, techniques et création artistique – du point de vue de l’Afrique-Monde, dont Achille Mbembe et Felwine Sarr ont agencé Les Ateliers de la pensée à Dakar en 2016, ainsi que dans leurs livres récents.

Intervenant·e·s

  • Introduction par Yves Citton

  • Abdul-Karim Mustapha : membre du collectif de rédaction de la revue Multitudes, il a, entre autres, publié des articles dans les domaines des subaltern studies, de l’esclavagisme, de la psychoanalyse. Il a également le co-édité The philosophy of Antonio Negri (volume 1/2005 et volume 2/2007).

  • Oulimata Gueye : curatrice et critique indépendante dans le domaine de l’art numérique et de l’innovation technologique du continent africain et de ses diasporas.

  • Achille Mbembe : docteur d’histoire, grand théoricien du post-colonialisme, il est actuellement membre de l’équipe du Wits Institute for Social & Economic Research (WISER) de l’Université du Witwatersrand de Johannesburg en Afrique du Sud. Ses principaux centres d’intérêts sont l’histoire de l’Afrique, la politique africaine et les sciences sociales.

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