[ #Edito18 ] L’architecture des bibliothèque et l’architecture du web. Séminaire Écritures numériques et éditorialisation. 15 mars 2018

Dans le cadre du séminaire Écritures numériques et éditorialisation dédié au volet « Territoire, espace, architecture », Marcello Vitali-Rosati et Evelyne Broudoux proposaient le 15 mai 2018 une séance de travail autour de l’article De la bibliothèque à l’Internet : la matrice réticulaire de Louise Merzeau (2017).

Référence complète du texte :

Louise Merzeau. De la bibliothèque à l’Internet : la matrice réticulaire. Boccon-Gibod Thomas; Ion Cristina; Mougenot Éric. Robert Damien, du lecteur à l’électeur. Bibliothèque, démocratie et autorité, BnF Éditions / Presses de l’Enssib, 2017, 2375460618. halshs-01546684

Argumentaire :

La notion d’architecture semble être pertinente pour interpréter l’espace numérique. Souvent utilisée dans le domaine des sciences de l’information et de la bibliothéconomie, on la retrouve notamment dans la notion d’architecture de l’information. Dans le texte que nous proposons d’analyser, Louise Merzeau souligne la portée du concept d’architecture pour analyser le web en critiquant – avec Robert Damien – l’idée d’un espace numérique déstructuré et chaotique. Elle montre, en même temps, les différences entre le modèle d’architecture développé pour les bibliothèques et celui de la structuration du web, basée sur le fait que le web est un espace habité, un milieu d’actions où l’organisation des contenus est un processus continu et non une donnée préalable – comme dans le cas de la bibliothèque. Devrait-on opposer architecture du web et le modèle architectural des bibliothèques? Peut-on envisager d’autres modèles? Que peut-apporter la notion d’architecture de l’information – qui est quasi-absente du texte de Louise? Et encore: l’architecture reste-t-elle toujours une métaphore ou est-ce que les pratiques du web qui mettent l’action devant la communication permettent de concevoir une véritable architecture – comme celle qui agence les espaces non-numériques ?

Louise Merzeau tend à opposer la bibliothèque « monument » à une perception informationnelle souple, modelée par des variables, personnalisée. L’une des missions de la bibliothèque est en effet de proposer une organisation et une classification communes, adoptées par tous. Louise voudrait voir la bibliothèque s’ouvrir au flux et à la souplesse, la jugeant trop occupée à gérer ses stocks ; la bibliothèque pourrait alors remplir un nouveau rôle, celui de se substituer aux « assises politiques des savoirs et des opinions ». Cette tension pose la question de l’articulation collective entre un environnement culturel stabilisé et un environnement toujours actualisé.

 

Notes :

Documentation :

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