Comment écrire les Cahiers de doléance d’aujourd’hui?

Compte-rendu de la table ronde Comment écrire les Cahiers de doléance d’aujourd’hui ? qui s’est tenue le 4 février 2018 dans le cadre du Festival Hors Pistes dont la thématique pour l’année 2018 portait sur « l’imagination au pouvoir ».
Une proposition de Frédérique Aït-Touati (metteuse en scène, spécialiste de littérature comparée et d’histoire des sciences) et Emanuele Coccia (philosophe)
Que deviennent les cahiers de doléance sans la fiction de l’État-Nation ? Le Tiers-État devient-il le Tiers-Paysage dont nous parle le paysagiste Gilles Clément ? Quelle est sa langue et quelle forme prennent ses revendications ? La réflexion prolonge la fiction ouverte par la session dédiée aux « peuples de Gaïa » et est mise en dialogue avec Bruno Latour ainsi qu’un ensemble d’artistes et inventeurs divers invités pour l’occasion.
Avec notamment: Olivier Cadiot, François Cusset, Yala Nadia Kisukidi, Bruno Latour, Guillaume Mazeau et Ruedi Baur

Comment écrire les cahiers de doléances aujourd'hui ? Au Centre Pompidou pour clore le festival #HorsPistes 2018. pic.twitter.com/uSJi3kkQ8p

— Sylvia Fredriksson (@s_fredriksson) February 4, 2018

#HorsPistes Suite aux dialogues sur les peuples de Gaïa, comment décrire et composer autrement le Terrestre : vers des peuples inter spécifiques (entre humain et non-humains) et micro-Nations (Baptiste Morizot)

— Sylvia Fredriksson (@s_fredriksson) February 4, 2018

Bruno Latour : les cahiers de doléances permettent d'introduire la notion d'inscription : réécrire en permanence le territoire par une procédure. #HorsPistes pic.twitter.com/XBMAZ3rhLt

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Exemple de document permettant la collecte des doléances, expérimenté par Latour à Montpellier en 2017 (Agora des savoirs) #HorsPistes pic.twitter.com/Bkh3rKCO3L

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"Dans les cahiers de doléance, je commencerait par enlever les frontières." Gilles Clément évoque le Jardin Planétaire comme système général d'accueil de la diversité, de la cohabitation et de la réhabilitation permanente. #HorsPistes

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Yana Nadia Kisukidi évoque une notion diasporique non identitaire, en tant que géopolitique : il est possible de vivre avec les êtres qui sont là dans les éliminer. #HorsPistes

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Yana Nadia Kisukidi propose une réflexion politique sur les diaspora, plutôt qu'identitaire, pour repenser l'exil et notre conception du monde. #HorsPistes pic.twitter.com/fpB9l0HW6Z

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Comment la doléance redessine-t-elle le territoire ? Est-on encore capable de formuler nos propres besoins, ou faut-il au préalable réapprendre à formuler nos désirs en décolonisation nos représentations ? Vera Baur #HorsPistes

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Pour travailler ensemble sur ce futur, comment mettre en scène les paroles recueillies par les cahiers de doléances pour honorer celui qui s'exprime ? Ruedi Baur #HorsPistes

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Selon Latour, les cahiers précédent les propositions et les affects. Par ailleurs, l'espace de la proposition n'est pas fixé, et permet de depasser le local en maintenant la notion de subsistance #HorsPistes

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Le territoire n'est plus pensé comme un préalable. Les doléances dessine le territoire et les affects. #HorsPistes

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Comment repenser de manière non capitaliste la notion de sédentarité ? Yana Nadia Kisukidi C'est-a-dire reinstituer la dignité ? Latour #HorsPistes

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Comment affaiblir la notion de frontières (par de séparation par très petites entités) et créer des liens transfrontaliers ? On peut superposer des frontières qui s'affaiblissent les unes par rapport aux autres. Ruedi Baur #HorsPistes

— Sylvia Fredriksson (@s_fredriksson) February 4, 2018

Comment affaiblir la notion de frontières (par de séparation par très petites entités) et créer des liens transfrontaliers ? On peut superposer des frontières qui s'affaiblissent les unes par rapport aux autres. Ruedi Baur #HorsPistes

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"Je suis attaché à la possibilité de me déplacer. Nous ne sommes pas des plantes. Nous n'avons pas de racines." Ruedi Baur #HorsPistes

— Sylvia Fredriksson (@s_fredriksson) February 4, 2018

"Je suis attaché à la possibilité de me déplacer. Nous ne sommes pas des plantes. Nous n'avons pas de racines." Ruedi Baur #HorsPistes

— Sylvia Fredriksson (@s_fredriksson) February 4, 2018

Quels outils, quels dispositifs d'interaction pour faire émaner les questions essentielles ? Un espace pour le design, explique Ruedi Baur en parlant des cahiers de doléances #HorsPistes

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"Se dessaisir de l'habitus colonialiste et des savoirs incorporés – présent dans le design – pour créer des savoirs." Vera Baur #HorsPistes #CahiersDeDoleances

— Sylvia Fredriksson (@s_fredriksson) February 4, 2018

#Bergson "Faire de la politique, c'est créer des situations nouvelles" > Les cahiers de doléances permettent de ne pas se laisser submerger par l'effondrement du monde, de traverser la nuit. Yala Nadia Kisukidi #HorsPistes

— Sylvia Fredriksson (@s_fredriksson) February 4, 2018

Quelle(s) forme(s) la poétique de la relation peut-être prendre dans l'espace Public ? Comment entendre ce qui ne peut-être écrit ? Comment développer d'autres types d'échanges ? Ruedi Baur Cf : Alliance inter espèces et le rêve comme pratique politique

— Sylvia Fredriksson (@s_fredriksson) February 4, 2018

Vera Baur souligne un négationnisme et populisme issue de la société de consommation. Il faut retrouver les savoirs qui comptent, et recréer de nouvelles écoles de citoyenneté : rassembler des savoirs différents dans des espaces différents. #HorsPistes

— Sylvia Fredriksson (@s_fredriksson) February 4, 2018

Gille Clement rappelle que dans un monde où le pouvoir est entre les mains de la finance, les politiques ne font plus de politique. Le premier projet est de reconstruire un projet politique respectant la diversité culturelle. #HorsPistes

— Sylvia Fredriksson (@s_fredriksson) February 4, 2018

Les cahiers de doléances sont un outils de représentation. Ils pixelisent le territoire. #Latour

— Sylvia Fredriksson (@s_fredriksson) February 4, 2018