Thibault Van Craenenbroeck

Entretien avec Thibault Van Craenenbroeck enregistré le 18 novembre 2013 à Mons, Belgique.

Thibault Van Craenenbroeck. Portrait

La Fabrique du commun

Le statut d’auteur

Le commun

Commune

La Communauté inavouable

Autrui

Je me suis posé des questions sur ce que signifie travailler et participer à des créations de spectacles dans des lieux très différents. Je travaille très rarement chez moi. Je suis toujours dans des endroits où l’on présuppose de l’attitude des gens que l’on va recevoir. Qu’est-ce que c’est que cela ? Qu’est-ce que cette prétention là ? Et en même temps, qu’est-ce que ce pari là ? Cela peut être apparenté à une prétention. La prétention de savoir comment les gens vont être. Penser qu’ils vont toujours agir de la même manière. Et en même temps, ce n’est pas cela. Je pense que c’est plus que cela. C’est peut-être plutôt faire le pari d’une forme d’universalité, de partage. De fait, même si les rapports seront très différents d’un soir à l’autre – de là où je parle, du spectacle, du théâtre – c’est peut-être à cet endroit là que j’aime travailler.

Il est peut-être plus prétentieux de croire que l’on va connaître les gens en restant longtemps sur place, en les observant et en les interrogeant, que de faire le pari de chercher au plus profond de soi-même des choses que l’on a envie de partager avec eux.

J’adore voyager, mais je comprends les gens qui disent que le voyage est totalement inutile. Il y a des gens qui sont complètement immobiles et qui produisent de chez eux des choses qui ont une portée universelle, connectées, d’une manière ou d’une autre. Quelque part le déplacement est une forme d’agitation quelque peu illusoire.

Pauvreté

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